Guillaume Aubourg
Directeur Adjoint – Responsable du plaidoyer et Région Île-de-France, Normande, Haut-de-France
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La loi de 1992 relative à l’administration territoriale de la République reconnaît le droit aux collectivités territoriales françaises et leurs groupements de « conclure des conventions avec des collectivités territoriales étrangères et leurs groupements, dans les limites de leurs compétences et dans le respect des engagements internationaux de la France ». La loi de 2007 relative à l’action extérieure des collectivités territoriales et de leurs groupements (dite loi Thiollière, Article L1115-1 du CGCT) conforte et élargit ce droit en faisant de l’action internationale une compétence à part entière des collectivités territoriales.
En 2014, la loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale (LOP-DSI) apporte plus de flexibilité et de légitimité à l’action extérieure des collectivités territoriales, qui peuvent désormais « mettre en œuvre ou soutenir toute action internationale annuelle ou pluriannuelle de coopération, d’aide au développement ou à caractère humanitaire » sans que cela se fasse obligatoirement dans le cadre de conventions.
La loi Oudin-Santini adoptée en 2005 autorise les collectivités et EPCI chargés des services d’eau potable et d’assainissement à mobiliser jusqu’à 1% des budgets affectés à ces services pour mener des actions de solidarité internationale dans ces mêmes secteurs. Grâce à cette, les collectivités peuvent ainsi mobiliser sur les budgets annexes des services d’eau et d’assainissement des moyens complémentaires à ceux mobilisés sur leur budget général.
L’adoption de la loi a en outre permis la mobilisation en solidarité internationale des syndicats d’eau potable et d’assainissement, qui n’étaient jusqu’alors pas autorisés à intervenir. Enfin, la loi autorise les agences de l’eau à affecter elles aussi jusqu’à 1% de leurs budgets à la solidarité internationale. Cela a conduit à l’affectation par les agences de l’eau de financements conséquents en soutien à l’action extérieure des collectivités territoriale.
Les deux articles de cette loi viennent compléter respectivement le code général des collectivités territoriales (CGCT) et celui de l’environnement :
L’action extérieure des collectivités territoriales dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène revêt la particularité d’impliquer la collectivité à la fois sur le domaine de l’eau et de l’assainissement et sur le domaine des relations internationales. Cela peut se traduire par l’implication des différents élus et services en charge de ces deux domaines mais aussi par l’implication de différents niveaux de collectivités lorsque les compétences eau et assainissement et relations internationales sont réparties entre plusieurs collectivités (exemple : une ville et le syndicat des eaux auquel elle est rattachée).
Ce guide a pour objectifs d’encourager les collectivités territoriales et leurs groupements à s’engager ainsi que d’accompagner leurs initiatives et propose une méthodologie par étapes :
Guillaume Aubourg
Directeur Adjoint – Responsable du plaidoyer et Région Île-de-France, Normande, Haut-de-France