Présentation

La Guinée occupe la presque totalité des bassins supérieurs des fleuves qui drainent de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest (Niger, Sénégal, etc.), ce qui vaut à la Guinée l’appellation de « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest.

Le territoire reste cependant soumis à de nombreuses problématiques : 

  • Des ressources en eau abondantes mais inégalement réparties sur le territoire ; 
  • Absence de suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau ; 
  • Déforestation massive qui provoque une raréfaction des ressources en eau et une dégradation de sa qualité ; 
  • Pollution bactériologique liée au manque d’assainissement mais aussi chimique en raison d’activités minières (or, bauxite) ; 
  • Forts enjeux liés à l’assainissement : défécation à l’air libre en milieu rural, mauvaises pratiques d’hygiène, traitement des eaux usées embryonnaire en ville; 
  • Manque de personnels qualifiés pour la bonne gouvernance du secteur 

Contact

Carole Chemin

Référente générale bassin RMC, Région BFC, PACA et Corse, Métropole St-Etienne

En France

Bassin Rhône-Méditerranée-Corse

À l’étranger

Guinée

Cadre sectoriel

  • Le Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique définit et assure la mise en œuvre de la politique sectorielle en matière d’eau potable.  
  • Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (Direction Nationale de l’Assainissement et du Cadre de Vie) élabore et veille à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’assainissement.  
  • Le Ministère de la Santé, Hygiène Publique et celui de l ’Urbanisme et de l’Habitat sont également impliqués dans le sous-secteur.
  • Le Service National des Points d ’Eau (SNAPE) : a pour mission de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de promotion et de développement de l’hydraulique villageoise en d’en assurer le suivi. 
  • La Société des Eaux de Guinée (SEG) : est une société publique placée sous la tutelle du Ministère en charge de l’Hydraulique. Elle a pour mission la production, la distribution et l’exploitation des installations d’eau potable dans les centres urbains du pays.  
  • Les collectivités (communes urbaines et rurales) exercent la maîtrise d’ouvrage des opérations d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Le principal outil de planification de l’EAH sur leur territoire est le Plan de Développement Local. A noter que depuis 2024, la junte militaire a dissous tous les conseils communaux et a nommé des Délégations Spéciales qui sont chargées de gérer les affaires locales. 
  • La société civile et le secteur privé (ONG, bureau d’étude, opérateurs) : interviennent pour les études, réalisation des travaux, gestion et suivi du service d’eau.  
  • En milieu rural : La Commune doit être impliquée dans la planification et la mise en œuvre des services d’eau potable et d’assainissement. Le Service National des Points d’Eau (SNAPE) exerce auprès de la Commune une fonction d’appui-conseil. La gestion des ouvrages est réalisée par une Unité de Gestion du Service Public de l’Eau (UGSPE) agréée par la préfecture pour l’ensemble des points d’eau d’un même village (PMH et mini AEP) appliquant la vente de l’eau au volume. L’exploitation est assurée par un exploitant contracté par l’UGSPE. La maintenance et le dépannage des points d’eau sont assurées par des opérateurs privés, agréés par le SNAPE et liés contractuellement à l’UGSPE. 
  • En milieu urbain : la Société des Eaux de Guinée (SEG) est l’exploitant du service d’eau à Conakry et dans 24 centres urbains.  La tarification du Service Public de l’Eau doit permettre d’assurer le recouvrement de toutes les charges d’exploitation et de maintenance. 
  • En ce qui concerne l’assainissement, les acteurs à impliquer dans la gestion des ouvrages sont les suivants : Le Service National des Points d’Eau (SNAPE), l’Inspection Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (IREDD),la Direction Nationale de l’assainissement et du cadre de vie, la Section Préfectorale de l’Hygiène Publique et les représentants des collectivités territoriales