Contexte

Au tournant des années 2000, de nombreux pays se sont engagés dans des processus de décentralisation, notamment en Afrique francophone. En matière d’eau potable et d’assainissement, ces processus ont conduit au transfert progressif de compétences aux collectivités locales. Cela suppose non seulement le transfert du pouvoir politique à des entités locales, mais également de les doter de moyens financiers et humains pour qu’elles puissent mettre en œuvre effectivement leur mission.

Ces processus de décentralisation recouvrent deux dimensions :  

  • la décentralisation politique qui concerne la possibilité pour les élus locaux de prendre des décisions, de formuler et mettre en œuvre des politiques publiques locales ; 
  • la décentralisation financière visant à transférer des ressources financières à la collectivité mais aussi à lui conférer le droit de mobiliser des ressources propres (par la fiscalité locale par exemple) et de définir et gérer son budget. 

Dans les faits, ces transferts de compétences n’ont pas toujours trouvé de traduction pratique totalement aboutie. C’est pourquoi les acteurs locaux engagés dans des programmes de coopération internationale (collectivités, associations, agences de l’eau, etc.) sont venus appuyer ces autorités locales pour renforcer leurs capacités. Les investissements réalisés à la faveur de ces projets et programmes constituent pour les collectivités des Suds une opportunité d’exercer concrètement leurs missions. Néanmoins, les modalités d’intervention pour les accompagner à développer leurs services d’eau et d’assainissement sont peu connues. C’est la raison pour laquelle le pS-Eau s’est emparé de cette problématique en publiant différents ouvrages pratiques et en organisant divers événements. 

Contact

Mélodie Boissel

Responsable du pôle production de connaissances

À l’étranger

Liban, Maroc, Territoires palestiniens